samedi 3 février 2018

LES NUITS DE PLEINE LUNE...

Qui n'aime contempler la Belle Lune ?


CLIN D'OEIL DE LA LUNE

La Lune me fait un clin d'oeil
Bienfaisante, ce soir, même en liesse,
Elle semble sortir d'une période de deuil,
Sa face joviale évoque la Lune de Mélies...

Ses yeux semblent sourire à ses lèvres mutines,
Elle évoque une Lune fantasmagorique à la Cyrano,
Servant peut-être de perchoir aux pattes fines
Du Roi du Clan, Sieur Rossignol, des oiseaux...

Baignant dans les rivières « Mémoires », « Imagination » et « Jugement »,
Nos pensées clapotent en un Miroir évoquant Aristote,
En l' « Histoire Comique des Etats et Empires de la Lune », des Géants ;
Un géocentrisme prôné par d'anciens philosophes, rois de la litote...

Peu ou Prou, la Lune me reçoit comme une amie,
Montant à l'abordage de ce vaisseau suspendu dans les airs;
Je m'élance à l'assaut de cet astre qui luit,
Embarquement immédiat et consenti pour la Grande Cythère...



NOELLE ARNOULT
1 h. du matin, 18 Décembre 2013
Châtillon S / Seine


LA LUNE

La Lune m'effraie,
La Lune m'attire ;
Fière de ses rêts,
Fardant son facies de cire,
Elle interpelle et simule,
Dans son halo de tulle,
Une belle dame effarouchée,
Recéleuse de mystères,
Si ancienne-née,
Ordonnatrice de la Terre...

A Elle, vents et marées,
Fatale attraction...
Ne se développeront ni forte émotion,
Ni chevelure foisonnante,
Ni végétation délirante
Si, d'une lippe, elle dédaigne
Nous auréoler de sa magnificence,
D 'une étrangeté soudaine,
Nous soustraire à ses mystérieuses ondes /
Flux issu des primes lueurs du monde...

D'aucuns l'ont dessinée comme un personnage
Sans nom, sans age,
Figé dans l'immortalité ;
Yeux fascinants, sourire figé...
Images d'Epinal et Meliés,
S 'en faisant une liesse,
L'ont glorifiée, ainsi qu'une fée,
Parfois caricaturée, en tout cas habitée...

La Poésie la veut Protectrice
Des amoureux, écrivains et chats ;
Rien , en elle, ne peut être factice :
Tant elle signe, toujours et déjà,
Un profond pacte avec notre Humanité ;
Pacte de sang, car elle régule notre vie ;
De par sa pérennité a droit de cité,
Depuis l'Aube des Temps, s'institue notre amie...

Noëlle ARNOULT
Lundi 23 Avril 2012, 11 h du matin

VISION D'AFRIQUE SOUS LA LUNE

A la porte du jardin, une nuit de pleine Lune,
Aux couleurs d'Afrique et de Savane,
Etrange et fabuleuse vision, telle une rune,
Il semble que ce soit la carte du dépaysement qui se pavane...

Qu'il est surprenant, en cette lueur fantomatique,
Que, sous la Nébuleuse clémente, Scribe des dieux, Thot,
Tu me chavires ainsi, parée comme Amarante fantastique,
Immortelle ambre aride d'un été Chypriote...

J'imagine l'Ethiopie, déserte, et souffrant sous mes yeux,
Aux confins et à l'origine de l'Ancien Monde,
Tressautant sous les assauts d'hostiles volcans, si vieux
Que cet Enfer de chaleur à peine moiré les capture, les inonde...

Je décèle le Guépard et le Fennec tapis, aux aguets,
Heureux et dangereux temps de la chasse pour ces prédateurs,
Tentant de se cacher derrière de hautes herbes de Sénégalais,
Dont les piques et les pagnes swinguent musicalement en choeur...

Hypnotisée, je contemple ce paysage d'arrière-temps,
Ces lueurs tremblotantes de fumées de rosée du soir,
De brousse flamboyante, sauvage et parfumée tel l'encens,
Et je ne partirai lorsque le matin pressé dira son histoire...

Noëlle ARNOULT
Chambain, Août 2015


SOUS LE SOLEIL ET SOUS LA LUNE

« Rien dessous le soleil que nous !
En l'Amour, enfin dieux subtils,
Anges aux corps diaphanes, si doux,
Volubilis sont volubiles... »


Rien dessous Flamboyant soleil !...
Ne demeure que leur ardeur,
Parcourant Monts et Merveilles,
Pistils, Etamines en fleur...

Nul ne peut deviner, comprendre,
Que Lune soit encore plus belle,
Quand le soleil devient cendre,
Hormis Amants, sublimes Ailes...

Ainsi, à l'abri du secret,
Ils aiment ! Et embrassent le sol,
Devinés par lunaire rai,
Où viennent jouer les campagnols...

Les Fées ont ratifié décret,
Que leur cœur toujours brillera !
Nul besoin d'indigeste met :
Leur âme, en volupté, tournoie !...

Noëlle ARNOULT
22 Avril 2017, 18 h 50.
Bus Châtillon-Dijon.

MNEMOSYNE, LAMELLES D'OR ET SUCCUBES


Où vont mes soupirs, où s'acheminent mes rêves ?
Je ne les vois pas, je ne les connais jamais,
Capturés par Mnémosyne, me laissant sans trève,
Seule, comme ravie, par Succube et ses rets...

Je geins, cherchant le sommeil qui me fuit sans cesse,
Je ne veux pas de vos Lamelles, même d'Or,
Ni que Source de Lethé me mène à Hadès :
Je préfère vivre sans m'assoupir encore !

Je ne vois pas mon amoureux, ne le sens pas,
Tant mon sommeil s'avère sombre, sans nul songe,
Je ne vis qu'éveillée, survis la nuit sans toi,
Déshabillant noir oracle de ses mensonges.

La lune pâle frapperait-elle de ses cothurnes,
A ma porte, à ma fenêtre aux persiennes closes,
Poséidon, en flots, rirait-il de Neptune,
Que mon âme ne verrait ces merveilles écloses...

Cette nuit-même, un unique rêve revint :
Bordant une enfant grelottant en son divan,
Peut-être moi en sommeil de petit matin,
Evoquant un livre invisible et somnolant...

Noëlle ARNOULT
9/10 Juin 2017, Dijon, 3 h et 9 H.








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire