CLIN
D'OEIL DE LA LUNE
La
Lune me fait un clin d'oeil
Bienfaisante,
ce soir, même en liesse,
Elle
semble sortir d'une période de deuil,
Sa
face joviale évoque la Lune de Mélies...
Ses
yeux semblent sourire à ses lèvres mutines,
Elle
évoque une Lune fantasmagorique à la Cyrano,
Servant
peut-être de perchoir aux pattes fines
Du
Roi du Clan, Sieur Rossignol, des oiseaux...
Baignant
dans les rivières « Mémoires », « Imagination »
et « Jugement »,
Nos
pensées clapotent en un Miroir évoquant Aristote,
En
l' « Histoire Comique des Etats et Empires de la Lune »,
des Géants ;
Un
géocentrisme prôné par d'anciens philosophes, rois de la litote...
Peu
ou Prou, la Lune me reçoit comme une amie,
Montant
à l'abordage de ce vaisseau suspendu dans les airs;
Je
m'élance à l'assaut de cet astre qui luit,
Embarquement
immédiat et consenti pour la Grande Cythère...
NOELLE
ARNOULT
1
h. du matin, 18 Décembre 2013
Châtillon
S / Seine
LA
LUNE
La
Lune m'effraie,
La
Lune m'attire ;
Fière
de ses rêts,
Fardant
son facies de cire,
Elle
interpelle et simule,
Dans
son halo de tulle,
Une
belle dame effarouchée,
Recéleuse
de mystères,
Si
ancienne-née,
Ordonnatrice
de la Terre...
A
Elle, vents et marées,
Fatale
attraction...
Ne
se développeront ni forte émotion,
Ni
chevelure foisonnante,
Ni
végétation délirante
Si,
d'une lippe, elle dédaigne
Nous
auréoler de sa magnificence,
D 'une
étrangeté soudaine,
Nous
soustraire à ses mystérieuses ondes /
Flux
issu des primes lueurs du monde...
D'aucuns
l'ont dessinée comme un personnage
Sans
nom, sans age,
Figé
dans l'immortalité ;
Yeux
fascinants, sourire figé...
Images
d'Epinal et Meliés,
S 'en
faisant une liesse,
L'ont
glorifiée, ainsi qu'une fée,
Parfois
caricaturée, en tout cas habitée...
La
Poésie la veut Protectrice
Des
amoureux, écrivains et chats ;
Rien
, en elle, ne peut être factice :
Tant
elle signe, toujours et déjà,
Un
profond pacte avec notre Humanité ;
Pacte
de sang, car elle régule notre vie ;
De
par sa pérennité a droit de cité,
Depuis
l'Aube des Temps, s'institue notre amie...
Noëlle
ARNOULT
Lundi
23 Avril 2012, 11 h du matin
VISION D'AFRIQUE SOUS
LA LUNE
A la porte du jardin,
une nuit de pleine Lune,
Aux couleurs d'Afrique
et de Savane,
Etrange et fabuleuse
vision, telle une rune,
Il semble que ce soit
la carte du dépaysement qui se pavane...
Qu'il est surprenant,
en cette lueur fantomatique,
Que, sous la Nébuleuse
clémente, Scribe des dieux, Thot,
Tu me chavires ainsi,
parée comme Amarante fantastique,
Immortelle ambre aride
d'un été Chypriote...
J'imagine l'Ethiopie,
déserte, et souffrant sous mes yeux,
Aux confins et à
l'origine de l'Ancien Monde,
Tressautant sous les
assauts d'hostiles volcans, si vieux
Que cet Enfer de
chaleur à peine moiré les capture, les inonde...
Je décèle le Guépard
et le Fennec tapis, aux aguets,
Heureux et dangereux
temps de la chasse pour ces prédateurs,
Tentant de se cacher
derrière de hautes herbes de Sénégalais,
Dont les piques et les
pagnes swinguent musicalement en choeur...
Hypnotisée, je
contemple ce paysage d'arrière-temps,
Ces lueurs
tremblotantes de fumées de rosée du soir,
De brousse flamboyante,
sauvage et parfumée tel l'encens,
Et je ne partirai
lorsque le matin pressé dira son histoire...
Noëlle ARNOULT
Chambain, Août 2015
SOUS LE SOLEIL ET SOUS LA LUNE
« Rien
dessous le soleil que nous !
En
l'Amour, enfin dieux subtils,
Anges
aux corps diaphanes, si doux,
Volubilis
sont volubiles... »
Rien
dessous Flamboyant soleil !...
Ne
demeure que leur ardeur,
Parcourant
Monts et Merveilles,
Pistils,
Etamines en fleur...
… Nul
ne peut deviner, comprendre,
Que
Lune soit encore plus belle,
Quand
le soleil devient cendre,
Hormis
Amants, sublimes Ailes...
Ainsi,
à l'abri du secret,
Ils
aiment ! Et embrassent le sol,
Devinés
par lunaire rai,
Où
viennent jouer les campagnols...
Les
Fées ont ratifié décret,
Que
leur cœur toujours brillera !
Nul
besoin d'indigeste met :
Leur
âme, en volupté, tournoie !...
Noëlle
ARNOULT
22
Avril 2017, 18 h 50.
Bus
Châtillon-Dijon.
MNEMOSYNE, LAMELLES D'OR ET SUCCUBES
Où vont mes soupirs, où
s'acheminent mes rêves ?
Je ne les vois pas, je ne les
connais jamais,
Capturés par Mnémosyne, me
laissant sans trève,
Seule, comme ravie, par Succube et
ses rets...
Je geins, cherchant le sommeil qui
me fuit sans cesse,
Je ne veux pas de vos Lamelles, même
d'Or,
Ni que Source de Lethé me mène à
Hadès :
Je préfère vivre sans m'assoupir
encore !
Je ne vois pas mon amoureux, ne le
sens pas,
Tant mon sommeil s'avère sombre,
sans nul songe,
Je ne vis qu'éveillée, survis la
nuit sans toi,
Déshabillant noir oracle de ses
mensonges.
La lune pâle frapperait-elle de ses
cothurnes,
A ma porte, à ma fenêtre aux
persiennes closes,
Poséidon, en flots, rirait-il de
Neptune,
Que mon âme ne verrait ces
merveilles écloses...
Cette nuit-même, un unique rêve
revint :
Bordant une enfant grelottant en son
divan,
Peut-être moi en sommeil de petit
matin,
Evoquant un livre invisible et
somnolant...
Noëlle ARNOULT
9/10 Juin 2017, Dijon, 3 h et 9 H.
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