INONDATION
La Seine gronde, la Seine monte,
Comme les larmes de mon cœur,
Tempétueuse, verte de honte,
Ainsi bouleversée, se meurt...
Se meurt étouffée, submergée,
D'un Flot de colère, de regrets,
Saigne, béante, déchirée,
Livrant ses entrailles, sans paix.
La Furie du ciel la recouvre,
Tels des déluges incessants,
L'Ire des nuages qui s'ouvre,
Déversant toujours fols amants...
Ce n'est pas celui qu'elle veut,
Qui ainsi, gaillard, la féconde,
Ce ne sont que larcins pluvieux,
Pas un qui n'orne sa faconde.
Comme le Zouave qui déborde,
Sa couche est triste, sans rivage,
Bien plutôt un lit sans discorde
La comblerait, la rendrait Sage...
Noëlle ARNOULT
Samedi 25 février 2018
17 h 30, bus Châtillon/Dijon.
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