MA VENUE EN TA NUIT
Je me vois t'habiter d'un Songe
fulgurant,
Ainsi que la chouette tapie, en son
clocher,
Murmure et rêve aux parfums de
Lune, suspend,
Suave douceur, la froideur de
l'hiver gelé...
Oh que tu es loin, Mon Aimé,
tendant tes bras
Aux ténèbres de la Nuit sombre,
voluptueuse !...
Quand, d'un souffle, d'une plume, ma
joie s'ébat,
Tout à coup, vers toi, accourt mon
ombre vertueuse...
Je te vois alangui, humant ton
oreiller
De duvets de chevêches, de blanches
colombes...
Ma main caresse tes cheveux de
chevalier,
Y rayonnent de vifs chevaux sans
catacombe...
Tes yeux s'entrouvent, me captivent
d'un éclat,
Du jaspe et de l'or illuminent ton
visage,
Tel un philtre magique résonne ta
voix,
Fiole d'amoureux dont je
m'empoisonne, sage...
Voluptueusement, mon ombre allongée
t'épouse,
Dans le murmure des grillons de la
pénombre,
Ta couche est le plus fort des bacs
de la Pérouse,
Où nous pouvons dériver ainsi en
soir sombre...
Tuas saisi mon visage diaphane,
ardent,
De mon regard, reflet de perles de
culture,
Ta bouche a saisi la mienne, présent
d'amant,
Tes mains m'ont caressée, de
cristal et luxure...
Ombre contre corps, nos chairs se
sont alanguies
Sous le scintillement d'étoiles
indiscrètes,
Empruntées de flamboiements et de
doux souris,
Juste réveillées à l'aube par
chant d'alouette...
Noëlle ARNOULT
Dijon le 20 Février 2018,
2 h.
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